Témoignage : Une césarienne heureuse

Césarienne : voilà un mot qui peut effrayer une future maman. Et pourtant… une césarienne peut aussi se révéler être un moment magique, un accouchement respectueux qui laissera un souvenir magnifique.

C’est le cas de Ruth dont je vous laisse découvrir le témoignage.

« J’ai envie de partager le récit d’une césarienne heureuse. Parce que c’est exactement ce que j’avais besoin de lire il y a 5 ans, en apprenant, lors de la dernière échographie que mon bébé en siège allait naitre par césarienne.

Ça a été un déchirement pour moi qui rêvais d’un accouchement physiologique. J’ai vécu 3 semaines de tourbillon émotionnel. Entre déprime à l’idée de voir s’envoler mon projet de naissance, tentatives frénétiques pour tenter de faire retourner mon bébé têtu (acupuncture, positions farfelues, VME,…) et questionnements inquets…

Ce qui m’a fait sortir de cet état ? Deux pensées, très claires aujourd’hui encore. 

La pensée, comme une claque, que peut-être, mon bébé ne pouvait tout simplement pas se retourner.

Et la réalisation que le jour de mon accouchement serait le jour de sa naissance. Et qu’il ne s’agissait plus uniquement de moi et de mes envies. Je me suis imaginée pleurant de déception le jour de sa naissance et ça, ça a été ma deuxième claque.

Pour cette naissance, je n’aurais pas pu rêver de plus de douceur et d’humanité.

Avec mon chéri, nous avons choisi la date de naissance de notre fils, le jour anniversaire de notre mariage. Et nous sommes arrivés à la maternité comme pour un rendez-vous médical, à une heure prévue.

Je me souviens de nos blagues et de la chanson qu’on écoutait en boucle en attendant d’aller au bloc (« A house is a home » de Ben Harper).

De la gentillesse et du prénom de l’aide soignante, qui était celui qu’on avait choisi pour un garçon.

Du froid quand j’entre dans le bloc et de ma panique au moment où la péridurale commence à faire effet et que je ne sens plus mes jambes.

De la main de l’infirmer qui me caresse la joue avec tendresse pour me rassurer et qui chasse mes larmes au passage.

De mon chéri qui enfin, prend place à côté de moi et de ma sérénité que je retrouve avec sa présence

De la connexion que je ressens avec mon bébé, que je couve de mes pensées puis du regard quand il sort.

De l’émerveillement, de l’amour, de la magie… Mais aussi du coup au coeur de ne pas l’avoir tout de suite en peau à peau avec moi.

Pour la suite, je suis tellement reconnaissante d’avoir accouché à la maternité des Lilas… Parce que j’ai pu avoir mon mari avec moi pendant la naissance, que mon fils a eu 2 heures de peau à peau avec son papa tant que je n’étais pas disponible. Et surtout, mon mari a pu rester dormir avec nous pendant tout le séjour à la maternité. J’ai apprécié de l’avoir pour les premiers soins, pour le démarrage de l’allaitement et pour découvrir notre bébé ensemble.

Quant à mes questionnements inquiets, les réponses se sont présentées naturellement à moi : 

  • oui, on peut allaiter après une césarienne et oui, on peut s’occuper de son bébé. Avec de l’aide, c’est mieux. 
  • non, on n’est pas immobilisée ou invalide. Bon, on n’est pas non plus au top de la démarche souple et leste… mais qui l’est après avoir accouché ? 
  • Et oui, on peut accoucher par voie basse après une césarienne ! 

D’ailleurs, 3 ans plus tard, j’ai fini par vivre l’accouchement physiologique dont je rêvais tant.

Mais pour moi, les naissances de mes deux enfants sont aussi belles l’une que l’autre. »

Ruth Manou fait également partie du Cercle des professionnels du Quatrième trimestre. Vous pouvez aussi la retrouver sur son compte Instagram.


One Reply to “Témoignage : Une césarienne heureuse”

  1. Mre

    Merci pour ce témoignage dans lequel je me retrouve, à part que la césarienne n’était pas programmée. Cela reste un très bon moment, je pense que cela dépend à la fois de notre état d’esprit et de l’entourage soignant. A Redon ils autorisaient aussi le peau à peau pour le papa et le bébé ma été amené en salle de réveil 😉

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Je m’appelle Sophie, je suis journaliste et l’heureuse maman d’un petit garçon né en octobre 2019. Après sa naissance, je me suis vite rendue compte que la grossesse ne s’arrête pas au bout de neuf mois. Car oui, il existe bien un quatrième trimestre, une période où la maman va avoir besoin de se reposer afin de récupérer et reprendre des forces. J’ai donc décidé de mettre mes compétences de journaliste au profit de cette thématique à travers un compte Instagram, un podcast et un magazine.

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