La parentalité booste-t-elle l’estime de nous-mêmes ?
Je ne sais pas ce que vous en pensez, mais personnellement, je trouve que la parentalité développe considérablement notre champs de compétences : aussi bien au niveau de l’organisation, que du travail en équipe, de la réactivité, de la créativité et de la négociation 😅 Et cela ressemble étrangement aux qualités souvent demandées dans la recherche d’un emploi.
Toutes ces nouvelles capacités devraient nous rendre fier.es de nous-mêmes : c’est vrai, en tant que parents, nous accomplissons énormément de choses sans même nous en rendre compte. Faîtes-le test : sur une journée, notez absolument TOUT ce que vous faites. Vous seriez étonnés 😉
Parce qu’une chose est sûre, la parentalité nous pousse à réfléchir sur nos compétences parentales : sommes-nous à la hauteur de ce rôle ? Faisons-nous correctement ? Assez ? Et en quoi cela influe sur l’estime que nous pouvons avoir de nous-mêmes ?
C’est un sujet dont j’ai parlé récemment avec Laetitia Bricout, qui est sophrologue et doula. Et j’ai eu envie de vous partager ces remarques à ce sujet. Les voici :
Tout d’abord, c’est quoi l’estime de soi ? Est-ce que c’est un sujet que tu travailles en sophrologie ?
Laetitia : L’estime de soi c’est la valeur que l’on s’attribue, un jugement personnel/subjectif mais forcément induit par l’entourage, la culture dans laquelle on évolue et qui peut différer sur des sujets en particulier. Par exemple une personne au chômage peut avoir une faible (profite, inutile, feignantise) ou forte estime (prise de recul, temps pour soi, courage) d’elle même dans cette situation.
Un jugement qui peut être assez manichéen : on s’estime bon ou mauvais, on a une forte ou faible estime de soi sur des sujets particuliers. En fonction du contexte, l’estime de soi va fortement jouer sur la confiance en soi et impacter l’accomplissement personnel.
C’est donc un sujet que je travaille très régulièrement en rendez-vous car un des objectifs qui revient très régulièrement est la confiance en soi (pour accomplir quelque chose ou atteindre un mieux-être) et c’est souvent l’estime de soi qui est sous-jacente dans cette phrase : je veux me sentir plus confiante.
Pourquoi sommes-nous si nombreux à manquer d’estime de nous-mêmes ?
Laetitia : C’est un sujet complexe, qui a beaucoup à voir avec la psychologie et l’environnement dans lequel on évolue, l’éducation. Je dirais que notre culture et notre société sont élitistes, méritocratiques et stigmatisantes. Aussi, si on ne rentre pas dans les cases, si l’on est pas bon scolairement, si l’on ne correspond pas aux critères de beauté, etc, on est pointé du doigt. Ensuite, en France, je trouve qu’on a tendance à beaucoup souligner le négatif et pas forcément le positif.
Quel rôle va jouer la parentalité, dans notre estime de nous-mêmes ?
Laetitia : Lorsqu’on devient parent, on devient responsable d’une autre personne que soi-même. C’est un moment marqueur psychologiquement. Un moment de réflexion, de décisions et d’introspection. L’estime de soi peut, à ce moment, évoluer par rapport à son sentiment de compétence parentale. En d’autres termes : je gère = forte estime de soi, confiance. VS Je perds pieds = estime de soi en baisse fulgurante, difficulté maternelle… Surtout pour les mamans à cause du mythe de l’instinct maternel ou de la mère parfaite qui sait/peut tout faire en même temps.
La compétence parentale, c’est la perception qu’a un parent de ses habilités à s’occuper de son enfant. Mais alors, l’instinct maternel n’est pas inné ? 😝
Laetitia : Il y a des reflexes biologiques qui peuvent s’apparenter à de l’instinct maternel par exemple le fait que la maman est capable de produire du lait… Mais la compétence parentale, quant à elle, est une construction culturelle et éducative : non la maman ne sait pas mieux que le papa comment habiller le bébé en fonction de la température, elle ne sait pas instinctivement ce dont le bébé a besoin lorsqu’il pleure, etc.
En quoi la sophrologie peut permettre de prendre confiance en ses capacités ?
Laetitia : Dans mes accompagnements, je donne des techniques et ressources pour prendre du recul, relire objectivement, pratiquer la pensée positive. De quoi prendre confiance en ses capacités, et s’écouter soi plus que les autres.
Un accompagnement en sophro c’est comme une nouvelle paire de lunettes sur la réalité qui va nous éviter de :
- Filtrer : amplifier les aspects négatifs d’une situation et filtrer les positifs.
- Personnaliser : s’assigner automatiquement la responsabilité lorsqu’une situation négative se présente,
- Catastropher : anticiper automatiquement le pire de manière fataliste
- Polariser : être parfait ou nul, il n’y a pas de nuance.
La sophrologie donne les outils pour faire une pause et observer, changer d’angle. La fatigue des jeunes parents n’aide pas non plus à prendre de la distance émotionnellement avec certains évènements, certaines paroles.
Laetitia est aussi la co-créatrice de la jolie marque de robes de naissance MaMaNa qui porte de jolies valeurs. Je ne peux que vous la conseiller 💖
Le concept de compétences parentales vous parle ? N’hésitez pas à me faire part de vos réflexions en commentaire ou sur Instagram.
A très vite,
Sophie
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