Témoignage : L’impuissance face aux pleurs de son bébé

Qu’il peut être difficile, en tant que jeune parent, de comprendre les pleurs de son nouveau-né. Quelle détresse et quel stress également ! Voici le témoignage de Solveig @peaceandfamily_.

 » J’ai eu ma première fille le 25 décembre 2012, meilleur cadeau de Noël ever ! 
Mais, premier enfant, et tout ne s’est pas passé exactement comme prévu.
Au 3e trimestre de ma grossesse, j’ai développé une maladie de grossesse appelée la cholestase gravidique : c’est un dérèglement du foie de la mère, qui peut être dangereux pour le bébé. Du coup, la mère est hyper contrôlée (monitorings deux fois par semaine, et bilans sanguins toutes les semaines, voire plus pour contrôler le taux de transaminases). Bref, à 35 semaines, mon obstétricien décide de me déclencher (cas de la plupart des patients atteintes de cette maladie de grossesse). Ma fille arrive donc avec un mois et demi d’avance et file en néonatologie 12 jours. Pour un premier enfant, la prématurité c’est assez angoissant, ça rajoute à l’inconnu du premier bébé, avec une bonne dose d’angoisses en plus. Tout va bien finalement, ma fille peut rentrer à la maison au bout de 12 jours.
Cependant, au bout de 3 semaines environ, j’observe qu’elle se tortille énormément pendant et après le biberon. Elle n’est pas sereine. Et c’est là que le tunnel commence. Le tunnel, c’est les coliques du nourrisson, des pleurs non stop, nuit et jour, plus de 3 heures par jour, et plus de 3 jours par semaine. Plus les jours passaient, pire c’était, plus elle pleurait, plus elle pleurait souvent, presque tout le temps. On finissait par compter quand elle ne pleurait pas. On a commencé par la mettre en poussette et la balader dehors, ou dans notre appartement à faire des tours dans le salon à 3H du matin. Le tunnel avait l’air sans fin, sans solution, car à chaque RDV pédiatre, il me disait que ma fille allait BIEN, que sa courbe de croissance était PARFAITE, que c’était un très BEAU bébé. Ok c’était un beau bébé, mais moi j’étais carrément au bout du rouleau.Un jour, je suis allée voir une cousine, ce jour-là a changé totalement le cours des choses : elle m’a appris à mettre mon bébé en écharpe et m’a vanté les bienfaits du portage.Cela n’a pas réduit les pleurs de ma fille loin de là, mais cela m’a ENORMEMENT aider à les gérer : porter son bébé, c’est retrouver ses 2 mains, pouvoir se faire un café, pouvoir ranger ses placards. Je faisais TOUT avec elle en écharpe, j’allais meme faire pipi tellement je n’en pouvais plus de l’entendre pleurer, et je savais que le portage était le meilleur moyen pour la calmer.Elle pleurait tellement non stop, que nous avons fini mon mari et moi par dormir avec elle, en écharpe.
Nous nous sommes réveillés maintes fois en sueur, pour être surs qu’elle respirait toujours, mais nous n’avions plus le choix, nous avions besoin de dormir, de nous allonger, meme 30 minutes, meme 1 heure.
Au bout de 2 mois environ, mon mari qui avait écumé tous les sites internet sur les pleurs soupçonna un RGO et notre pédiatre qui avait pitié de nous nous prescrit du Mopral. Au bout de 5 jours, Eléanor acceptait de dormir ENFIN allongée dans son lit, plus en écharpe sur nous. Nous avons arrêté le Mopral au bout d’un an (sans jamais avoir vraiment su si elle avait oui ou non un RGO). Elle a même subi une PH Métrie plus tard,  pour vérifier si elle ne faisait pas d’œsophagite. Les pleurs se sont arrêtés au bout de 5 mois de vie pour Eleanor. Nous voyions enfin le bout du tunnel. Notre bébé ne pleurait plus, il souriait, plus de bruits de pleurs , de cris, dans la maison, comme si à 5 mois, on nous avait donné un nouveau bébé, sans pleurs. Les coliques se sont stoppées net.
Je voulais partager mon témoignage car beaucoup de jeunes mamans sont confrontées aux coliques du nourrisson et se sentent totalement impuissantes. Ce qui a marché pour nous, c’était l’écharpe de portage et une pointe de polysilane sur la tétine.
Je veux dire à ces mamans que si vous avez l’impression d’être dans ce tunnel : 1) vérifiez qu’il n’y ait pas de cause organique telle que RGO 2) sinon, sachez que le tunnel a une FIN. C’était la seule chose que j’avais besoin d’entendre à l’époque : tu en baves, mais ça va s’arrêter, ne t’inquiète pas. Et enfin, cette époque de fatigue intense où votre enfant pleure nuit et jour m’aura appris une chose : la capacité d’abnégation et les ressources incroyables qu’ont une maman. »

Solveig a également autoédité un essai : Mères vaillantes, rien d’impossible.

Plus de témoignages : Gwénaëlle, trouver de nouveaux repères à trois ; Anne-Myrtille, quand l’amour naît pas à pas


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Je m’appelle Sophie, je suis journaliste et l’heureuse maman d’un petit garçon né en octobre 2019. Après sa naissance, je me suis vite rendue compte que la grossesse ne s’arrête pas au bout de neuf mois. Car oui, il existe bien un quatrième trimestre, une période où la maman va avoir besoin de se reposer afin de récupérer et reprendre des forces. J’ai donc décidé de mettre mes compétences de journaliste au profit de cette thématique à travers un compte Instagram, un podcast et un magazine.

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