Trois mois et un jour : un récit touchant sur la mort subite du nourrisson
Ecrire pour se souvenir, écrire pour faire vivre… Dans ce très beau récit, Karine parle de sa famille et de l’impact du décès de son petit frère alors qu’il n’avait que trois mois et un jour.
💛 Trois mois et un jour
J’ai été très touchée par ce récit de @karine.reysset publié chez @flammarionlivres dans lequel elle revient sur le décès de son petit frère Loïc alors qu’il avait trois mois et un jour.
Si vous connaissez l’autrice, régulièrement, dans ses fictions, elle fait vivre ce petit frère, Loïc. Dans ce récit, elle écrit d’ailleurs : « J’ai peu de souvenirs, et pourtant ta présence, si éphémère, si modeste fût-elle, a infusé toute ma vie, imprégné ma vie de mère et d’écrivaine, les deux étant liées. Oui, j’ai été traversée par ta disparition. »
Comment vit-on la disparition d’un petit frère quand on a sept ans ? Comment cela a impacté sa vie de maman ?
Karine Reysset écrit avec beaucoup de tendresse et je dois bien avouer que j’ai laissé reposer ma lecture plusieurs fois, parce que c’est très émouvant. On retrouve par exemple des lettres qu’elle a écrites à son petit frère mais aussi des mots écrits par sa mère et son père. Dans ce récit, elle aborde également, dans un court passage, la fausse couche qu’elle a vécue.
Au delà de la douleur et de ses répercussions, c’est un livre qui parle aussi d’amour, de reconstruction, de deuil (et notamment du deuil des enfants – elle cite le Dr Christophe Faré) et de la « nécessité de la parole, par opposition au silence) […] pour comprendre que les disparus ne meurent jamais véritablement tant qu’on continue à parler d’eux. »
Si c’est un livre qui parle de la mort subite du nourrisson, je pense aussi que c’est un récit qui peut faire écho chez toute personne qui a perdu un être cher.
Et puis, c’est un sujet peu abordé – même si l’autrice évoque des lectures à ce sujet – alors que beaucoup de prévention est faite à ce sujet. Je me souviens d’ailleurs, que c’était l’une de mes obsessions à la naissance de mon fils. Et la présence du lit cododo me permettait de mettre ma main sur son petit ventre pour vérifier qu’il respirait toujours…