Témoignage : Mes kilos de grossesse et moi
Sandra a ressenti beaucoup de pression quant à sa prise de poids pendant la grossesse. Et puis un jour, elle a décidé de lâcher-prise…
Mon gynéco m’avait mise en garde : je ne devais pas prendre plus de 10-12 kg pendant la grossesse de mon fils. J’étais confiante, moi qui faisais du sport 5 fois par semaine cela ne devait pas être si compliqué. Seulement les choses ne sont pas si simples, après une fausse couche et un arrêt de travail précoce lié au stress, je n’y arrivais plus. J’ai tout arrêté et j’ai décidé de m’écouter. J’ai choisi de chérir ce bébé qui grandissait en moi et tant pis pour les kilos ! A trois semaines du terme, j’affichais déjà +25…
A la naissance de mon fils, la maternité m’a bouleversée, je n’étais plus la même, j’étais envahie par une vague d’amour et je ne pensais qu’à mon bébé, je ne vivais que pour lui, je ne pensais qu’à lui. A ce même moment, j’avais du mal avec mon image que je ne reconnaissais plus, j’évitais le reflet du miroir. J’ai tenté de perdre tous ces kilos mais en vain, je stagnais. Je me mettais une pression de dingue. Être une mère parfaite, une ménagère, une partenaire, une femme… Je n’y arrivais plus. Je ne pensais qu’à mon bébé, avec l’étrange sentiment de m’être perdue, MOI. Mais comment font les autres mamans ? Ces profils de blogueuses ultra canons sur instagram qui me faisaient culpabiliser, leurs corps post-partum parfaits 6 semaines après la naissance ? Sont-elles épargnées par cette vague d’émotions ? Ces difficultés que je rencontrais ? Etais-je la seule ? Je culpabilisais quotidiennement de ne pas y arriver, d’être « trop sensible ». Le fameux « ça va passer » de mon entourage, ne faisait qu’amplifier mon mal-être et renforçait le sentiment que ce que je vivais n’était pas normal. Pendant des mois, j’ai connu les nuits en pointillé et cette fatigue qui ne me quittait plus. C’était bien plus que mon corps et mon esprit ne pouvaient endurer. Puis un jour, sans savoir pourquoi, j’ai décidé de lâcher prise et de ne plus m’inquiéter pour mon image. Après tout j’ai donné la vie, ne faut-il pas être bienveillant envers soi-même ? « Il faut 9 mois pour faire, 9 mois pour défaire » m’avait dit ma sage-femme. Je le comprends à présent. Le post-partum est un nouveau chapitre dans notre vie de femme, un chemin vers la résilience et l’acceptation de soi. Lorsque mon fils a fait ses nuits à 9 mois, tout a changé. Mon bébé était plus serein au quotidien et j’ai commencé à me détendre. Il m’a fallu 3 mois supplémentaires pour récupérer de ma dette de sommeil et me sentir enfin en forme ! Le plus magique dans tout ça ? C’est que j’ai perdu naturellement presque tous mes kilos à mesure que mon corps se régénérait. J’ai compris à ce moment-là que le sommeil était l’ingrédient magique pour aider son corps et son esprit à aller mieux. J’ai regagné confiance en moi et retrouvé le plaisir de m’aimer à nouveau. Je n’ai peut-être pas perdu tous mes kilos de grossesse à ce jour mais qu’importe, ceux qui restent sont ceux de l’amour.