Témoignage : La naissance, une explosion d’amour

Clémentine a donné naissance a son fils le 10 mars avec le pressentiment que ce serait à cette date-là. Et quand ses yeux ont plongé dans les siens, son cœur a explosé d’amour.

 » Mon terme était prévu pour le 21 mars. Nous attendions un petit garçon que nous souhaitions appeler Colin comme le héros de L’Ecume des jours de Boris Vian. Le mois de mars est rempli d’anniversaires de nos proches mais nous rêvions que notre bébé naisse le 10 mars, le jour de l’anniversaire de Boris Vian qui aurait eu 100 ans.

Un jour, j’ai demandé solennellement à mon bébé de naître le 10 mars et si possible que le début du travail commence en pleine nuit pour être certaine que papa soit là. J’aime l’atmosphère de la nuit : le silence, le calme de la ville de Marseille.

Lundi 9 mars : Cela fait plusieurs jours que j’ai des contractions mais peu douloureuses. C’est la pleine lune, j’avais un pressentiment. Je me souviens parfaitement de cette soirée : nous avons bien mangé et sommes allés nous coucher. Je me réveille plusieurs fois en début de nuit pour aller aux toilettes avec l’impression d’avoir envie de faire pipi. Vers deux heures du matin, une contraction me réveille avec son intensité, je retourne aux toilettes, ça va mieux, je me souviens même que je vois une petite bête au sol. Je me retourne et là je vois du sang dans les toilettes.

Complètement affolée, j’appelle mon copain en criant. J’ai fissuré la poche des eaux et le sang est très rouge. Je sais que cela peut être rosé mais j’ai peur d’autant que les contractions sont assez fréquentes et rapprochées. Ni une ni deux, on y va. Antoine, mon copain, part chercher une voiture en libre-service. Sur la route, il entend une femme hurler dans un camion de pompiers. Elle est en train d’accoucher. Il revient paniqué. Pendant ce temps, j’avais tout préparé, c’est parti !

On arrive à la maternité : on m’examine, on me pose un monito, les contractions sont intenses mais vraiment gérables surtout avec le souffle, la respiration et l’état d’esprit appris au yoga prénatal. Mon col est à 3 cm ! On me propose rapidement la péridurale. Moi qui me disais « on va voir si je peux faire sans », je dis oui. Les contractions ne durent pas longtemps mais quand je sens que mon corps ne se repose plus entre chaque contraction et que la douleur aux reins est toujours présente.

Antoine sort pendant la pose. Je n’ai pas eu mal, j’ai respiré et j’ai senti le soulagement. La sage-femme Louise est venue pour parler ensemble de notre projet de naissance. J’ai senti de la gentillesse, de la patience et de la compréhension chez elle. J’appuie plusieurs fois pour la péridurale mais la douleur au ventre ne part pas. Je change de position mais cela me donne un sentiment de malaise : j’utilise le fameux brumisateur ! Ma tension est basse à cause de la péridurale.

Je reprends ma position initiale, je respire et je dis à Antoine : « Je ne vais pas y arriver ». Je n’ai pas le temps de me remettre de la douleur qu’une autre contraction arrive. La sage-femme arrive avec Bénédicte, l’auxiliaire de puériculture, des amours de femmes. Elle me dit qu’on va commencer à pousser car bébé commence à souffrir car à chaque contraction son rythme cardiaque ralentit. Elle a prévenu le gynéco au cas où. Je n’ai pas peur, j’ai confiance. Il est aux alentours de 9 heures. C’est facile de savoir quand pousser avec la douleur. Je pensais que je n’allais pas réussir à pousser c’est libérateur. Ça me soulage.

Je ne suis pas très douée au début car je ne sens rien. Mais au bout de quelques poussées, avec les encouragements de la sage-femme, de l’auxiliaire de puériculture, de mon chéri qui n’a jamais flanché, la tête de bébé était déjà là. Moi qui ne voulais en aucun cas qu’Antoine regarde, et bien il a regardé. On a des idées avant d’accoucher mais sur le moment, c’est tellement exceptionnel, qu’on veut profiter de tout. Je sens mon bébé sortir, je sens ses jambes quitter mon ventre, quelle drôle de sensation. Il sort sans instrument.

Je ne l’attrape pas, j’ai peur de le faire tomber avec l’émotion. Il est tout sale, il a fait caca dans mon ventre le coquin. Bénédicte le nettoie rapidement et me le dépose sur le ventre pour le peau à peau.
9 h 33 : On échange les premiers regards avec Colin, incroyable de croire que ce petit bébé de 3,020 kg était dans mon ventre à peine quelques secondes avant. Je l’aime fort, je lâche quelques larmes. Mais je crois que mon amour est de plus en plus fort aujourd’hui et sera encore plus fort demain. Colin va avoir 6 mois le 10 septembre et je l’aime de plus en plus au fur et à mesure que le temps passe, j’ai l’impression que mon cœur peut exploser d’amour. »


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Je m’appelle Sophie, je suis journaliste et l’heureuse maman d’un petit garçon né en octobre 2019. Après sa naissance, je me suis vite rendue compte que la grossesse ne s’arrête pas au bout de neuf mois. Car oui, il existe bien un quatrième trimestre, une période où la maman va avoir besoin de se reposer afin de récupérer et reprendre des forces. J’ai donc décidé de mettre mes compétences de journaliste au profit de cette thématique à travers un compte Instagram, un podcast et un magazine.

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