Prendre soin de sa santé mentale en post-partum
La période du post-partum est souvent associée aux soins accordés au corps. Mais on oublie plus souvent notre santé mentale. Pourtant, elle est également impactée par le chamboulement provoqué par l’arrivée d’un bébé et peut amener jusqu’à la dépression. Decryptage.
Fatigue accumulée, stress face aux pleurs de l’enfant, corps qui se transforme, perte d’intimité avec son ou sa conjoint.e… Autant de facteurs vécus par de nombreux parents et qui viennent pondérer le bonheur ressenti à l’arrivée d’un nouveau-né. Selon un sondage réalisé au mois d’août 2021 par Opinion Way pour Qare, seules 22% des mères répondent avoir vécu leur post accouchement sereinement. A l’inverse, 30% des jeunes mamans affirment avoir connu un épisode dépressif suite à leur accouchement. Et l’étude révèle que les jeunes mères de moins de 30 ans sont les mamans les plus à risque (40%), suivies par celles qui accouchent de leur premier enfant (35%).
Du côté des conjoints.es, un mal-être peut également subvenir après l’arrivée d’un nouveau-né. 18% déclarent avoir mal vécu l’arrivée de leur enfant. Pourtant, 40% des mères et 42% des pères pensent que la dépression post-partum ne touche que les jeunes mamans.
Le tabou de la dépression
Alors qu’elle touche une part importante des jeunes parents, la dépression post-partum est largement stigmatisée. Le sondage Opinion Way met ainsi en avant que 90% des mères et 75% des pères se sentent culpabilisés par la société à propos de leur santé mentale. Conséquence, 60% des parents estiment qu’il est difficile d’en parler librement. Et même à l’intérieur du couple, le tabou existe : 35% des mères de familles et 46% des pères n’ont pas parlé de leurs émotions suite à un accouchement.
Souvent passée sous silence, mal diagnostiquée ou confondue avec le baby blues, la dépression post-partum est très souvent mal prise en charge. Pourtant, échanger sur son expérience avec un proche ou un professionnel de santé permet de réduire les maux, de se sentir moins seul et de se libérer d’une charge émotionnelle trop importante.
Prendre soin de sa santé mentale
Si les parents sont accompagnés sur le post-partum physique, ils se retrouvent donc souvent seuls et démunis face au post-partum mental. Pour preuve, le sujet n’est pas toujours abordé lors des rendez-vous médicaux : parmi les parents qui se disent mal-informés, 85% des mamans et 71% des papas révèlent qu’aucun professionnel de santé ne leur a parlé de la dépression post-partum. Ainsi , seules 10% des mamans consultent un psy suite à un accouchement. Il est donc important de déstigmatiser la consultation psy et libérer la parole pour prendre soin de son esprit autant que de son corps. Outre la prise de rendez-vous avec un psychologue, les jeunes parents peuvent ainsi faire le test d’Edimbourg pour savoir s’ils sont concernés par un épisode dépressif. Qare Psy propose également des rendez-vous en téléconsultation avec des professionnels de la santé mentale. Une solution utile lorsque les parents manquent de temps ou d’énergie pour se déplacer en cabinet.
Pour aller plus loin, écoutez le 29e épisode du podcast Le Quatrième trimestre. Et pour pour tout savoir sur le post-partum, retrouvez le livre « Les secrets du post-partum » dans votre librairie préférée.