Coup de mou de janvier : préserver son énergie avec le rythme qu’elle nous impose
Le coup de mou du mois de janvier n’est pas un mythe. Quelques éléments de réponse avec Virginie Hilssone, journaliste et présentatrice spécialisée en météo. Si vous ne la connaissez pas encore, elle officie au sein des rédactions de France Télévisions et BFM TV ainsi que pour le groupe Radio France. Elle partage ses découvertes sur son blog www.virginiehilssone.com et ses réseaux sociaux et vient tout juste d’écrire un livre Fais de l’hiver ton deuxième été.
Sommes-nous nombreux à ressentir le coup du mou du mois de janvier ?
Virginie Hilssone : » Ce qui est sûr, c’est que ressentir une baisse de moral et vitalité à cette période n’est pas surprenant. Le mois de janvier est en plein cœur de l’hiver et cette saison est l’une des moins appréciées, voire même des plus redoutées. L’hiver est rythmé par des phénomènes météo difficiles à gérer pour le corps humain : manque de lumière, le froid, l’humidité… des éléments qui ont une influence sur notre vitalité et notre moral. »
Peut-on y remédier ?
Virginie Hilssone : » Il faut travailler sur 3 points qui sont indissociables les uns des autres. D’une part : apprendre à préserver son énergie, en acceptant enfin cette saison et apprenant à vivre selon le rythme qu’elle nous impose. Profiter d’une énergie suffisante au quotidien joue forcément sur l’humeur. Il faut aussi constamment s’adapter aux éléments extérieurs pour réduire leur influence sur nous : cela passe par s’habiller correctement, se chauffer, s’alimenter, dormir etc… Mais aussi profiter au maximum de la lumière quand elle se présente ou via des appareils de luminothérapie si vous en ressentez le besoin. »
Il existe également une part de psychologique ?
Virginie Hilssone : » Le cerveau est trompé en permanence par des biais cognitifs qui agissent comme des filtres. Il y a, par exemple, le biais de confirmation qui est très présent en hiver : si vous êtes convaincu que l’hiver est une “mauvaise” saison, vous n’allez retenir que ce qui va dans le sens de cette idée. Ou encore le biais de négativité : vous ne focalisez votre attention que sur ce qui représente un danger ; ce qui génère donc du stress. C’est bien connu, on se souvient davantage des jours de pluie que de beau temps ! »